La plume contre l'arme [pv Julia Devogue]

Sécurité… Ce mot avait-il encore un sens ? Enfin oui. Ici, l’armée du dieu Bile se faisait fort rare et n’arrivait pas à franchir les murailles improvisées de cette nouvelle forteresse. Ceci dit, si le maléficie de Morigane ne touchait pas encore ce sanctuaire, pouvait-on se sentir réellement en sécurité ? Les forces de l’ordre encore présente, les soldats qui patrouillaient furent plus concentrer sur les incursions de zombis que des humains devenus fous et qui rodent dans les rues. Killian avait réussit à fuir l’armée des morts certes, mais il sentait que sa paix n’était que relative. Ce fut comme s’il percevait le murmure d’un danger tout proche.

Ceci dit, l’irlandais prit tout de même le risque de se poser un peu à l’écart du camp. Dans cet ancien espace vert pas plus grand que le rez-de-chaussée d’un immeuble, l’homme trouva refuge sous un arbre. De là, il s’adonna au dernier plaisir qu’il lui restait. Il était seul, aucune attache en ville. Tout retour au pays il l’avait comprit, fut impossible. Et son repère, son chez lui. Tout fut abandonné de force quand son petit fort fut prit d’assaut. Son laboratoire, là où il voulait percer le secret. Abandonner. Ne pouvant plus disséquer les morts, Killian pouvait juste écrire.

Il avait toujours sur lui, ce petit carnet et quelques stylos. Il n’écrivait plus sur un héros affrontant l’horreur et le danger, mais revenait à ses premiers amours, quelques poèmes lugubres ou pseudos journal où il ne réécrivait pas son parcours, mais ce que son âme ressentait.  Killian y parlait de ses pertes, de la folie qui transformait les gens en morts dans le monde. Il ne se souciait pas du ver ni de l’alexandrin. Ceci dit, il savait tourner la formule pour garder une phrase imager qui se détachait du réel pour mieux le représenter. Il a toujours était bon à ca, une manière de créer un monde miroir, mais où il pouvait s’y cacher car il y était le maître tourmenter.

La page se remplissait de fantômes plaintifs et de rues vivantes hurlantes telle un groupe de Banshee. Quelques apparitions difformes qui aurait peut-être intéresser Lovecraft, sortant de nulle part pour attraper les âmes errantes sans espoir et dépourvue du moindre effet. S’il devait sortir de cette histoire vivant, peut-être que Killian pourrait publier ce recueil narrant au final son expérience dans la ville de la mort.

Quel fut donc ce bruit ? Alerter, l’irlandais rangea bien vite ses affaires comme s’il avait peur qu’on vole son carnet. Mais c’était pour partir le plus vite possible si la situation l’exigerait. Derrière un des bâtiments qui délimitait un carrefour, un tout petit groupe d’humains apparus. Ils ne se souciaient pas de l’écrivain, plus intéressés par l’un dès leurs qu’ils tourmentaient. Des fous, des bandits qui prenaient plaisir à nuire une jeune femme.

Killian n’était pas un héros. Non, il avait l’esprit de la ruse et du lâche. Pas du héros qui allait secourir une inconnue. Là, il pouvait s’enfuir discrètement et faire comme si de rien était. Non ? Voilà qu’il ramasse ses affaires, prenant son sac et s’apprêtant à partir. Pouvait-il faire ça ? Il l’avait l’impression qu’à travers les nuages, Norah le regardait et se retenait de pleurer face à ce qu’il était devenue. Oui, la survie personnelle était devenue importante. Oui, Killian se perdait depuis qu’elle était partie. Sans doute, lui en voudrait-elle pour beaucoup de chose. D’ailleurs, il cru l’entendre, lui parler en disant "Tu ne peux pas fuir. Où est le Killian compatissant et aimant que j'ai connue ?" Il ne pouvait se comprendre lui-même, mais cette voix imaginaire tiré d’outre tombe le fit se retourner et tenter de s’interposer.

"Hey ! Je peux vous aider ?!" Il avait adopter un ton sur de lui, se tenant droit, montrer qu’il ne redoutait pas ces gens-là. Il se montra d’un très grand calme. Mais en réalité, au fond de lui, il avait peur. Ses entrailles se remuaient, ses jambes livraient une révolution contre lui afin de s’enfuir. Mais il tenait bon, restant là à défié les bandits. "Je crois que cette femme ne veut pas jouer avec vous, alors allez chercher un autre camarades messieurs."

Bien entendu, la remarque de Killian n’allait pas faire déguerpir ces hommes et les pousser à la repentance. Au contraire, il s’était attirer toute leur attention et l’irlandais tremblait presque comme une feuille. Lui qui n’aspirait qu’à une vie au calme, en paix loin de tout, le voila plonger dans un enfer qu’il aurait put créer dans ses pages. Et pourtant, il n’arrivait pas à être le héros semblable à celui qu’il a donner vie. C’était la vérité, qui brisait cette vitre déformer devant ses yeux, lui faisant comprendre bout par bout ce qu’il se passait et ce qu’il était.

Un des hommes sourit en le voyant, d’un air malsain, dévoilant une ranger de dents sales avec deux grosses canines à faire peur. De suite, Killian sortit son couteau de chasse qu’il pointa vers le premier des maraudeurs. Une arme assez violente, mais qui ne surprit plus que cela le principal intéresser. Il avait sans doute vue la position peu assurer de l’écrivain et qu’il n’était pas un dur, un combattant. Alors donc en il en profita pour le railler, levant les mains en l’air dans une présentation grotesque de peur.

"Ohoh ! J'ai peur ! Que vas-tu faire avec ce gros couteau ? Te faire mal ?"

L’irlandais aurait aimer le frapper pour montrer de quoi il était capable, mais son geste était d’une grande maladresse. Le bandit eut à peine d’effort à faire pour repousser son bras et le faire lâcher son couteau. A nouveau il ria de lui, voyant de la bonne chaire fraiche avec qui s’amuser un peu avant de le dévorer. Killian avait peur, il se demandait pourquoi il s’était lancer la dedans. Ses chances de s’en sortir indemne étaient mince, pire ! Il se doutait qu’il n’y survivrait pas. Voilà comment il mettait fin à sa vie, d’une manière aussi grotesque. Quelqu’un penserait à le préciser sur sa page Wikipédia ?

La jeune femme dont il voulu venir au secours n’avait pas profiter pour prendre la fuite. Non, d’une furieuse joyeuseté déconcertante, elle encourageait son chevalier blanc à se battre. Il voulait bien, mais il ne savait encore comment faire. Sans doute voulu t’elle lui apporter un certain soutient, quand avec son arme contendante, elle asséna de coups certains de ces malotrus. Elle lui montra un autre qui se jetait sur lui, armé d’un couteau également.

Tétaniser par la peur, Killian ne bougea pas, mais se mit en position de défense. Il eut assez de présence d’esprit pour stopper la lame qui fendait sur lui mais les deux hommes se mirent à rouler au sol, l’un essayant de planter, l’autre, de juste protéger sa vie. Il manquait de force, mais l’irlandais arrivait à tenir bon, grimaçant sous l’effort et les prises de son agresseurs, lâchant parfois un cri de rage. Tout se passa très vite dans sa tête. Mais à la fin, Killian se trouvait en dessous pendant que l’autre, le dominant, était en meilleur position pour l’achever. L’irlandais prit le risque de le lâcher d’une main, de tâter le sol autour de lui et de retrouver le manche de son couteau.

Sans attendre davantage, il frappa en direction de son ennemi, le frappant au niveau des cotes. Frapper par l’électrocution du coup, le bandit hurla comme un damné abandonnant son avantage. Et, dans un excès de rage, poussant un cri semblable à celui d’un animal en colère, Killian lui trancha d’un coup la gorge à travers un geste net et précis.

En tant qu’auteur de romans de policiers d’horreurs, il eut plus d’une fois l’occasion de discuter avec des médecins légistes qui lui ont décrit et montrer différentes mises à mort. Même un ancien tueur en prison avec qui il a put échanger une fois, lui avait décrit sa façon de faire avec un sens du détail déconcertant. C’était comme si tout ce savoir alors jadis acquit pour ses fictions, se manifestaient dans la pratique.

Le bandit attrapa sa gorge pour stopper le saignement, mais s’écroula au sol, s’étouffant dans son propre sang et se vidant rapidement de tout son air. Killian sous le choc, arriva à se relever précipitamment, le visage couvert du liquide de vie. Perdu, effrayer, il arriva à peine à parler…
"Je... Je... Oh mon Dieu ! Je l'ai tuer ?! Je ne voulais pas c'est lui qui ma..."

Tout était confus dans l’esprit de Killian. Il avait du mal à remettre en ordre le dérouler de l’affrontement. Il avait à peine entendue cette folle lui parlait pendant qu’il défendait chèrement sa vie. Puis, ce fut l’acte de mise à mort. Là, l’écrivain se sentait comme déconnecter. Il avait pourtant beaucoup écrit sur la mort, étudier le meurtre, les exécutions, détailler les cadavres comme Maxim Chattam. Examiner des cadavres putrides dans des laboratoires de légistes. Mais tuer pour de vrai, ce n'était pas la même chose.
Oui il avait déjà tuer quelques zombis avant, et à chaque fois cela lui procurait une sensation étrange. Mais là nous parlions d’un véritable être humain. Soit, un bandit et visiblement un violeur, mais hotter la vie la première fois avait de quoi perturber. O’Connor ne semblait plus rien entendre. C’était avoir la tête sous l’eau, le son était étouffer et on était prit d’un vertige.

Les fesses au sol, l’irlandais se prit la tête entre les mains. Il avait du mal à réaliser son geste, que cela pouvait être lui le meurtrier. Que redoutait-il ? La sanction de la police qui ne viendrait jamais ? Qu’un dieu en haut vienne le foudroyer ? Ou la culpabilité d’une âme bonne d’avoir commit l’irréparable ? Toute sa tête s’embrouillait pour devenir des pensées sans sens. On aurait dit qu’il muait en quelque chose d’encore indéfinissable.

La jeune femme quelque peu déséquilibrer s’était approcher de lui pour tendre sa main. Killian libéra sa tête pour la voir, toute souriante malgré l’horreur de ce qui venait de se passer. Il en tremblait encore lui. Elle lui racontait que oui, c’était lui ou l’autre, qu’un seul pouvait survivre à la fin. Il pouvait se dire cela pour se rassurer. Killian accepta donc cette main tendue et se redressa, les jambes encore faible malgré tout, il chavirait un peu.

"De quoi ? Quel talent parlez-vous ? Je... Je me suis vautrer au sol et frapper n'importe comment." Il ne voyait pas la prouesse de ce qu’il venait de faire, et encore moins, ne comprenait pourquoi elle se ravissait d’une mise à mort. Il était clair qu’elle était folle.

Elle se présenta rapidement comme étant Julia avec un sourire assez inquiétant quand on voyait le contexte ici.

"Ki… Killian." Répondit-il à son tour, ne sachant au final si ce qui le perturbait le plus fut le meurtre ou cette fille.

Julia proposa de le remercier pour l’avoir secourue et demanda ce qu’il aimerait. Une fois de plus, l’écrivain se sentait perdu et ne comprenait pas trop ce qu’elle lui disait.

"Quoi ?! Mais euh… Rien du tout. J’étais assis juste là et ils me sont tomber dessus. Enfin je suis venu et… Y’a eut meurtre damn !"

Killian s’était dépêcher pour récupérer son couteau encore planter dans le corps de cet homme. D’un coup sec, il avait retiré d’un geste fluide qui n’avait plus endommager que nécessaire le corps. Lui-même fut surprit de la prouesse qu’il venait exécuter et fut pendant quelques secondes, hypnotisé par son couteau avant de revenir vers Julia.

"Est-ce que vous, vous allez bien vous n’êtes pas blesser au moins ?"

Lui non plus n’aurait pas parier sur sa propre survie. Et pourtant il était bien là, vivant et celui qui était plus habituer à se battre… Mort. Une prouesse choquante qui le déstabilisait bien, surtout qu’il s’agissait de son premier meurtre. Et ce geste qu’il avait donner, un coup net et quasi-chirurgical. Il s’ignorait aussi douer pour un si bon maniement du couteau et eut un petit haut le cœur. Julia n’arrangea rien en simulant le sang qui s’éjectait du coup du mort, rappelant bien ce qu’il avait fait.

Non il ne voulait rien. Killian s’était risquer sa peau pour… Pourquoi au fait ? Il cru avoir vu sa propre femme qui le regardait d’un air triste qu’il ne soit pas plus courageux et héroïque. Il n’attendait rien de la jeune femme visiblement folle, Killian n’était même pas sûr qu’il en sortirait vivant donc, ne s’attendait à aucune récompense pour son acte, puisqu’il se croirait mort à la fin.

"Non c'est pas ça... C'est que je ne pensais pas sortir en vie..." Lui répondit-il toujours sous le choc. L’irlandais regarda ses propres mains, les imaginant recouvertes de sang. D’ailleurs, elles l’étaient non ? D’un coup, ses mimines se mirent à lui piquer, à lui brûler. C’était comme s’il s’agissait du sang de l’hydre de Lerne qui lui rongeait la peau et s’infiltrait dans sa chaire. Killian se frotta, voulu essuyer, mais gardait encore ce sang indélébile.

Il avait peur du vengeur du sang ? Ou qu’un quelconque esprits fut envoyé pour le châtier ? En tout cas, O’Connor ressentait déjà leur châtiment sur son âme, la persécution le tourmentait déjà. Alors oui, c’était lui ou l’autre, mais verser le sang était une première pour lui. Il avait beaucoup écrit sur des criminels, inspirer de nombreux assassins pour concevoir les tueurs les plus effrayant et cauchemardesques. Mais là, la réalité était plus glaçante que la fiction.

Killian revint au monde présent quand Julia lui disait qu’il était « Plus sexy en vilain garçon » Il redressait la tête quelque peu perdu.

"Euh… Merci je suppose…"

Elle l’invita à la suivre, afin de trouver une voiture. Sans doute voulait-elle dérober un des véhicules de ces bandits. Que pouvait faire Killian ? La raison lui dicterait de prendre ses distances avec cette femme mentalement instable, d’aller parler à quelqu’un. Pourtant, l’écrivain fut si bouleverser que la réflexion l’avait fuit. A croire que Badb l’aurait fuit en l’ayant vue commettre ce meurtre et l’aurait donc abandonner à quelques noirs pensées qui voltigeaient autour de Killian. Ainsi donc, d’un pas hésitant, l’écrivain se mit à suivre Julia.

"Vous… Vous voulez aller quelque part ? La ville est bouclée et en voiture on ira pas loin surtout avec tous ces morts dans les rues." Surtout que braver la zone de sécurité, ce serait s’attirer une horde de zombis sur soi. Killian en eut déjà une aux trousses une fois et ne voulait pas renouveler l’expérience. Mais Julie était folle rappelons le, elle voudra sans doute entrainer avec elle Killian dans une de ses folies qu’il regrettera sans doute pour toujours.

Oui il était en vie, mais il lui faudra beaucoup de temps pour s’en remettre. Ses mains tremblaient encore du meurtre qu’il venait de commettre. C’était comme s’il avait arrachait de ses doigts l’âme dans la chaire et le sang et ressentaient les hurlements de sa victime faire vibrer sa peau. Quelle étrange sensation indéfinissable, il n’y avait pas de mot pour qualifier ce qu’il ressentait. Ne sachant donc comment le nommait, ceci devait davantage le perturber. Mais ce qui était fait est fait. Qu’allait-il donc faire ? Se dénoncer ? Trouver un policier ou un soldat et dire qu’il venait de tuer quelqu’un ?

En tout cas, ce n’est pas ce qu’il fit, préférant suivre la jeune femme folle. Pourquoi ? Fuir ce qu’il avait fait ? Fut-il si ébranler psychologiquement qu’il se soumettait à la première personne venue la prenant pour son salut ? Inutile de lui poser la question car il se les posait à lui-même sans être sûr de la réponse. Julia était donc un guide vers il ne savait quoi. La folie visiblement.

Elle retrouva la voiture du bandit expliquant au passage que le véhicule pourrait servir d’abris. Certes, mais une voiture semblait moins pratique à fortifier qu’un bâtiment. Elle présentait bien trop de faiblesses . Mais il n’émit pas plus d’objection, acquiesçant. Il n’était plus sur de rien et laissa Julia devenir la tête pensante de leur étrange petite bande à deux.

En voulant ouvrir cependant, un zombis apparu de nulle part et s’en prit à la jeune femme. Cette fois, Killian resta en retrait tétaniser par l’incarnation de la mort même venir sur eux. Un peu plus, et il l’aurait prit pour l’esprit vengeur venu le chercher. Julia au moins, se débrouilla parfaitement bien toute seule pour se débarrasser du mort-vivant et récupérer la voiture au passage.

"Le plus loin possible !"

Répondit-il en rejoignant Julia dans leur nouvelle « maison sur roues. » La folle expliqua comment transformer ce pick-up en petit nid douillé. Là aussi, Killian ne trouva cela bien pratique sachant que les zombis rodaient de partout et qu’ils seraient vulnérable à toute attaque pendant leur sommeil. Il préférerait laisser donc le martelât de l’arrière à elle plutôt.

"Je… Je suppose alors qu’il serait juste de partager la vouture dans ce cas." Prit donc comme risque de demander Killian, rassemblant le peu de courage qui lui restait mais n’arrivant pas à chasser complétement cet air apeuré. "Risette… ? Je… Je ne comprends ce mot." N’oublions pas qu’il restait un pur irlandais connaissant la langue française dans sa simplicité à l’exception de quelques mots soutenus. Il ne comprenait pas encore toutes les expressions. "Si vous parlez d’alcool… Oui je veux bien prendre quelque chose." Boire, il en avait sacrément besoin. Il était prêt à s’enivrer et devenir la parfaite carricature qu’on donnait aux siens.

Mais malheureusement pour lui, Killian n’était pas au bout de ses émotions fortes. Julia donna un gros coup d’accélérations, qui plaqua l’irlandais contre son siège, fit légèrement décoller le pick-up et se secoua fortement quand le pare-chocs heurta et fit exploser trois zombis, recouvrant tout l’avant du véhicule de peinture rouge sanguine. O’Connor poussa un cri de frayeur et hurla "Mais moins vite voyons ! Vous êtes folle vous allez nous tuer !" Car si ce n’était un zombi, ce sera un bête accident de la route qui pourrait avoir raison d’eux. Rentrer dans un feux, un bâtiment même ou un autre véhicule. Killian venait pour de bon d’entrer en enfer.

"Mais où comptez-vous donc aller ? Ne vaut-il pas mieux rester dans la zone safe ?"

Il voulait rester en sécurité, le plus possible en tout cas, sachant que l’endroit grouillait de bandits et de quelques zombis pourtant. Pendant ce rodéo, Killian cru voir une étrange apparition. C’était proche et il savait que ce n’était pas un zombis, qu’il eut vu quelqu’un le regarder directement, se tenant bien droit. Mais c’était si rapide qu’il n’était pas sûr de ce qu’il voyait. Une invention de son esprit sans doute.

Boire un coup, voila qui serait une solution à son problème. L’envie d’alcool était bien forte, et si Killian n’était pas connu pour son penchant pour l’alcoolisme, il se sentait prêt à se détruire avec ces nombreux poisons enivrant. Il se disait que plus jamais il ne serait le même, ne pourrait plus ni regarder ses mains tachées de sang, ni se regarder dans une glace pour ne pas y voir le visage d’un tueur. Alors oui, on pouvait lui répéter qu’il n’avait pas le choix, qu’il avait fait ce qu’il devait faire. Mais imaginez quand c’était pour la première fois, que l’on faisait à peine mal aux insectes et que d’un coup, on manqua de décapiter quelqu’un.

Ses problèmes malheureusement, n’étaient pas sur le point de s’arranger. Car l’irlandais eut la confirmation que cette femme fut en manque de bon raisonnement et trouva plaisir dans le fait de manquer de les tuer dans cette voiture. O’Connor croyait qu’il vivait déjà une punition, un tourment pour le pêché qu’il venait de commettre. Amusant, quant on savait que l’irlandais n’était pas un croyant spécialement, même qu’on le soupçonnait d’être plus attirer par les anciens dieux de son île que de la foi dominante. Pourtant en ce jour, il se sentait motiver de prier pour le pardon de son âme.

"De l'entrainement... ? Vous voulez dire que... Vous n'êtes paaAAAS à votre ! Premier vol ?" Pas évident de s’exprimer, surtout quand la voiture se secouait dans tous les sens à vive allure dans les rues étroites et parfois boucher de Paris.

Le duo arriva devant un bar et Julia se gara à sa façon. Killian, quelque peu stresser par cette conduite, resta cramponner un moment sur le tableau de bord, avant de sortir en second, les jambes qui flanchent. Un miracle qu’il n’eut à vomir quoi que ce soit, au moins la vue de ce bar redonna quelques élans d’espoir à l’écrivain maudit.

"Savage ! Mais on dirait que c’est barricader non ? J’ignores comment vous comptez-entrer…" L’évidence lui apparaissait. Sans doute que toutes ces émotions l’empêchèrent de bien réfléchir et avoir les idées clairs. Mais maintenant qu’il commençait à comprendre l’étrange personnage qui l’accompagnait, il devina un peu ses réponses et ses possibles réactions. Et autant dire que ce qui lui venait à l’esprit ne le rassurait de beaucoup.

Ce que craignait Killian était une réalité. La jeune femme comptait entrer tout de même. Il fallait s’y attendre, qu’est-ce que l’irlandais espérait ? En tout cas, si cette situation le mettant autant mal à l’aise, il pouvait encore partir, prendre la fuite. Mais au lieu de ça, il restait en la compagnie de cette folle alliée. Vu qu’elle savait mieux se battre, elle représentait sa meilleure défense en cas de mauvaise rencontre. Killian avait trop peur que seul, il tombe sur quelques zombis qu’il ne pourrait ni esquiver, ni battre. Il suivit donc d’un pas discret cette Mania ou plutôt Lyssa, l’esprit de la folie furieuse chez les Grecs. D’ailleurs, l’écrivain à l’imagination prospère, pourrait se mettre à croire que Julia était une manifestation spirituelle de son début de folie, surtout avec le recul où il pourrait en faire une longue description et analyse de ce qu’il vivait ce jour là.

Cette « manifestation » faite de chaire et d’os, fit remarquer qu’il y avait bien quelqu’un dans ce bar. En tendant l’oreille, on pouvait entendre quelques grognements d’agacements. Au fond de lui, O’Connor était un peu rassurer. Il préférait qu’on se débrasse d’un zombis, plutôt que de déranger de pauvres mortels aussi apeurés que lui. Sa compagne du moment, ne tarda pas à grimper pour trouver un moyen d’entrer, violentant une des fenêtres se trouvant au-dessus de leur tête.

"Un égorgement puis une entrée en effraction, Grand !"

Killian se retourna violemment en direction de ce qu’il cru percevoir comme une voix se trouvant juste à côté de lui, prit par surprise et marquant bien sa surprise à travers un sursaut.

"Qui êtes-vous ?!"

Mais à sa grande surprise, il ne vit personne. Aucune voix même lui répondait, l’irlandais se retrouva bien bête seul dans cette ruelle. Sans doute eut-il imaginer tellement il se sentait fatiguer et nerveux. C’était la voix de Julia qui le fit revenir à lui, l’appelant à la rejoindre. Reprenant donc ses esprits, Killian alla la retrouver dans ce bar. Il était moins adroit qu’elle pour entrer, mais y parvint sans se faire mal ou provoquer de maladresse.

Le bar à l’intérieur avait un aspect lugubre. Seule la lumière de dehors l’éclairait par les quelques fenêtres non encore condamnées. Ce qui donnait une ambiance pesante, limite angoissante, car les ombres projetés prenaient d’étranges formes qui dominaient les humbles cambrioleurs que furent ces deux là. O’Connor avança à pas de loup, redoutant que le moindre de ses mouvements le trahisse de sa présence. Sans doute était-ce une manœuvre inutile quand on savait quel étrange familier il se trainait depuis peu.

Vers le fond, non loin du comptoir, une porte en bois trembla sous des coups. C’était de là qu’on entendait les menaces machées de l’occupant des lieux.

"On dirait que ca vient de là… J’ouvre la porte et vous l’assommer ok ?"

Comme elle semblait mieux armer et mieux savoir s’en servir, et surtout qu’elle éprouvait un sadisme à se servir de sa batte chérie, Killian préféra lui laisser le plaisir de se défouler sur les zombis à sa place.

Il était clair que Killian fut le plus nerveux des deux. Ouvrir la porte à un mort vivant pour le laisser entrer n’avait rien d’engageant. La jeune femme quant à elle, semblait tout prendre à la rigolade. Peut-être que la folie était le véritable courage ? Elle faisait ignorer la peur et donnait la force d’affronter les pires horreurs qui soit sans reculer. Pourtant, la peur était ce qui gardait envie, faisait éviter les dangers les plus mortels. Alors, qui entre Julia et Killian survivrait le plus longtemps ? L’irlandais eut une fraction de seconde pour se poser la question. Mais le plus important était de régler ce problème derrière la porte.

L’auteur l’ouvrit donc, et de suite se mit en retrait. Le mort-vivant se précipita dans leur pièce et n’eut que le temps de voir Julia et sa batte, avant que sa tête ne décolle du reste de son corps et ne s’effondre aux pieds de la démente. Cette dernière s’exclama heureuse de triomphe, alors qu’ O’Connor lui resta planter sur place comme tétanisé devant cette organisme en pleine putréfaction. Il revint à lui quand Julia l’appela de la rejoindre au bar.

Sans attendre, sa camarade se jeta sur les boissons pour se servir quelque chose avant de proposer un verre à l’irlandais. Ce ne serait pas de refus, ce dernier éprouvait une grosse envie de s’enivrer tellement ces dernières expériences lui ont bien retourner la tête.

"De la Poteen s'il y a !"

Killian alla s’affaler sur un des tabourets du bar en attendant sa boisson. Il se frotta le front comme prit d’une terrible migraine. Tout ceci était trop pour lui, il ne savait plus quoi penser, dire ou ce qu’il devait faire. Le pauvre homme se sentait comme perdu et suivait un instinct visiblement défaillant. Alors qu’il cherchait à se mettre les idées aux claires, Julia le mit en garde comme quoi, il devrait se « bouger les fesses » qu’il devrait en gros apprendre à mieux se défendre tout seul. O’Connor se mit en position de défense, n’arrivant même plus à avoir de retenue.

"Désolé mais je ne suis pas un violent ou un fou comme vous ! Me battre ne fait pas partie de ma nature…"

Jamais et pas même sur sa page Wikipedia, on ne verrait d’histoire de violence chez lui. Du moins, on aurait rapporter. Il fut toujours connu comme quelqu’un de doux, calme, réserver. Il se qualifiait d’homme pacifique, mais pourtant ses livres traitaient toujours de violence et parfois présenter de manière élogieuse.

"Quel menteur."
"Non je ne ment pas !" S’insurgea Killian, pensait que c’était Julia qui venait de lui parler avec pourtant une voix plus grave que d’habitude. "Je préfères d’autres moyens pour survivre." Killian serait plus un homme discret, se faufilant dans le dos de ses ennemis pour les dérober plutôt ou les esquiver, que d’aller les confronter directement.

L’irlandais attrapa donc son verre et prit une grosse gorgée. La boisson fut si forte comme il espérait que déjà, sa gorge lui brûlait et sentait sa tête bouillir. Il aimerait se tuer avec ce poison pour mettre un terme à tout ce cauchemar.

"On devrait plutôt rejoindre le camp non ? Un endroit plus safe où on aurait de quoi boire, manger et un abris vous ne pensez pas ?"

Killian n’avait pas l’envie primaire de tuer. Même pour sa survie, il ne se voyait pas ôter la vier à qui que ce soit. Le bandit de tout à l’heure ? C’était un accident ! Il n’arrêtait pas de le clamer haut et fort. Ou peut-être que non. Eut-il sur le moment l’envie de tuer cet homme ? Aujourd’hui il n’était plus sur de grand-chose, et l’irlandais avait l’impression que la présence de cette folle bonne à enfermer dans un asile, ne lui apporterait rien de bon. Il ne pensait pas passer ce genre de journée de dingue. En même temps, qui aurait envisager vivre une véritable apocalypse zombis comme on le verrait à la télévision.

Là, Killian voulait retourner au camp, retrouver la sécurité, la quiétude. Et en tant que compagnie, retrouvait celle de Skylar ce jeune homme qu’il a prit en affection et qui lui au moins, était sain d’esprit contrairement à Julia. Il se défendit encore disant qu’il n’avait pas pour nature d’être violent. Et c’est la que cette voix le traitant de menteur raisonna dans sa tête, prenant pour le coup celle de la jeune femme.

Mais la principale intéressée, en plus de toujours sembler amuser par tout ce qui se passait, se déclara innocente de cette voix, mettant plus encore le doute sur la santé d’O’connor. Face à cette éventualité, l’écrivain se sentit comme prit de faiblesse, n’arrivant plus à rester debout et préférant donc garder l’appuie de ce tabouret de bar.

"Pardonnez moi alors. Mais je suis surmener ! La fatigue et le choc peuvent me troubler, rien à voir avec la folie." C’était pour lui la seule explication viable. Et il préférait penser cela, que de croire que son esprit commençait déjà à vriller. Un peu de repos pour se remettre lui ferait sans doute le plus grand bien et pour cela, il valait mieux rejoindre le camp.

Ceci-dit, ce plan ne semblait convenir à Julia et en l’écoutant, Killian voulait bien la croire. De toute façon, cette femme serait un danger pour tous les gens vivant là-bas et lui-même se sentirait plus en sécurité, sachant cette folle loin de lui et au milieu des morts sur pattes. Ceci-dit, Julia n’avait pas tort non plus. Le monde était en train de tomber et c’était comme si à travers sa folie elle voyait l’avenir. D’ailleurs, ne disait-on pas à l’époque que les fous sont ceux qui furent toucher par le divin pour connaitre leurs secrets et leur volonté ? Peut-être disait-elle vrai en expliquant que Killian deviendrait la chose d’un gros bras sans cervelle pour assurer sa protection, mais O’Connor ne voulait pas croire en ces prophéties.

"Non... Il suffit juste de rejoindre le camp et réussir à quitter Paris. Il doit bien exister un moyen pour s'échapper. Sinon, le refuge est notre meilleur chance contre cette société dont vous parlez."

Killian sentait qu’on ne le croyait pas, et cela ne lui plaisait pas du tout. Mais il ne voyait aucune autre explication si ce n’était la fatigue et le stresse. Le pauvre homme s’était vu embarquer dans une histoire qui le dépassait où il venait de commettre son premier meurtre. Il sentait encore le sang de cet homme lui brûlait la peau de ses mains. Mais bon, avoir pour compagnon de route une folle alliée n’était sans doute pas ce qu’il y avait de mieux pour être comprit et défendre ce qui était moral. Et dire qu’avant, ceux qui furent juger comme fou étaient considérés comme des bénis touché par le divin… La voyant elle Killian se sentait plus en danger qu’en présence d’une messagère des dieux.

O’Connor se disait que plus vite il aura quitter cette ville, mieux il se portera. Il pourrait retrouver son Irlande natale, une île coupée du monde à l’abris de la folie et la maladie qui se rependaient sur le continent. Justement, Julia exprima son scepticisme concernant l’idée de fuir la ville qui signifierait que cette épidémie pouvait aussi se rependre ailleurs. Ce qu’elle disait n’était pas faux, cependant l’irlandais ne voulait envisager un tel scénario apocalyptique alors qu’il en vivait un. "Il suffit juste que l’armée reprend les contrôles de ceux qui sortent. Triste à dire, mais Paris devra être considéré comme une zone sinistrée. Les gens qui voudront partir seront contrôlé, dépister et pourrons rejoindre le reste du monde. En tout cas moi, hors de question que je reste ici !" Si pour retrouver sa liberté il fallait en passer par là, O’Connor était prêt. Il était évident que la capitale française était perdue, que jamais elle ne se relèverait d’une telle tragédie et qu’on ne retrouverait plus une vie normale avant des années au moins. Mais comme toujours, Julia ne partageait pas sa vision des choses et cela commençait à exaspérer l’écrivain qui semblait grâce à ça, retrouver un peu plus d’aplomb, comme s’il avait de moins en moins peur de provoquer la colère de cette partenaire instable. La colère et la peur justement pouvaient donnés des ailes.

"Peut-être pour vous ! Surtout si vous choisissez de vivre dans ce monde infâmes où règne la bestialité et la loi du plus fort. Mais moi, je choisis la civilisation, le bon sens et l’ordre ! Que je me fasse dévoré par ces suppôts de la déchéance, je préfère cela que finir comme eux, un barbare sans intelligence qui ne sait que revenir à nos origines les plus primitives !" Killian préférait vivre oui, mais il ne se voyait pas devenir un survivant comme dans ces films à l’image d’un Mad Max. Il préférait être un Robinson Crusoé qui malgré les épreuves s’efforce de préserver sa raison et sa civilisé, qu’un petit sauvage assoiffé de violence et de viols.

Le monde devenait bien fou, encore plus qu’il ne la était. Un drame à suffit à faire tomber les dernières barrières qui maintenaient l’ordre. Les lois, les valeurs mêmes ne semblaient plus avoir la moindre utilité. Killian s’accrochait encore à cela, il voulait penser qu’une justice existait encore, que des hommes et des femmes se tenaient encore debout pour empêcher que le chaos n’emporte tout le monde. Mais personne n’était épargner par cette folie contagieuse, même Killian commençait à en être sujet, la preuve à vouloir débattre avec une échappée de l’asile. "Il faut bien qu'il en reste pour éviter que toute cette saleté s'échappent. Ils ne vont pas fuir au premier signe de danger tout de même c'est l'armée !" Même face à des horreurs sortis tout droit d’un cauchemar, les soldats devaient bien être entrainer pour faire face à n’importe quelle situation. "Mais pourquoi je perds mon temps à débattre avec vous aussi." Il disait cela comme si la femme en face de lui, ne pouvait égaler son niveau pour soutenir ses arguments, mais c’est surtout, comme cité avant, il se rendait un peu compte qu’il se comportait de manière idiote.

En tout cas son changement d’attitude ne lui apportait aucun ombrage de la part de la folle dinguo. Au contraire, Julia semblait amusée. Mais l’irlandais semblait de son côté, déjà habitué au comportement de cette dernière, comme si enfin il comprenait qu’il ne devait s’attendre à aucun agissement logique et civilisé de sa part. Il se permit même d’être un brin moqueur, frôlant un peu le mépris. "Du coup c’est vous qui chercher à offrir vos fesses pour survivre." Faisant ainsi référence à sa réplique comme quoi, son attitude seule ne suffirait pas à le faire vivre dans cet enfer.
"Bien envoyé !"

Du bruit alerta le duo. Des zombis ? Des survivants ? En tout cas Julia pensa à la deuxième possibilité et préférait s’enfuir. Au milieu des morts, croisés des vivants était rare et pouvait redonner espoir. Mais la jeune femme n’avait pas totalement tort, les gens devenaient plus dangereux qu’un mordeur sur patte et ça, Killian put largement s’en rendre compte. Et curieusement, il trouva la compagnie de Julia plus sécurisante que celle de tout autre inconnu. Le couple s’échappa donc par une fenêtre, laissant les visiteurs se piégés en entrant afin de rejoindre le véhicule en toute « discrétion ».

"Bien… Allons-nous, nous contenter de piller chaque bar que nous rencontrerons ou pourquoi pas rejoindre le camp ?"