Face à face avec le passé | Javik et Henri

Errer dans les rues de Paris. Que pouvait faire de plus le vieil homme? Il c’était bien déniché un abri dans un appartement abandonné depuis un moment, mais survivre seul n’était pas chose aisé. Peut-être aurait-il du rejoindre les bases militaires quand il avait eu la chance, mais désormais il était trop tard. Il avait trahis des soldats et c’était montré égoïste à plusieurs reprises. L’ancien ouvrier du bâtiment avait sauvé sa peau, mais il se retrouvais désormais seul, à un âge où il aurait mieux valu être accompagné. Peut-être allait-il finir par tomber sur des gens prêt à l’accueillir. Apparemment des groupes ce formaient peu à peu et plusieurs survivants cherchaient à être accueilli parmi eux. Franchement il n’en avait pas la moindre envie, mais la réalité le frappait de plus en plus violemment.

Enfermé dans son abri depuis plusieurs jours, il avait fini par manquer de vivre et désormais il allait devoir sortir affronter le chaos extérieur. Vraiment, ces foutus militaires auraient du faire sauter la ville au moment opportun. Pas qu’il souhaitait la mort, mais à leur place c’est ce qu’il aurait fait.

Enfilant une chemise plus ou moins propre et des souliers, il se fraye prudemment un chemin à l’extérieur. Les vivres se font de plus en plus rare et il n’a pas la moindre idée d’où se rendre pour pouvoir en trouver. Bon sang il pourrait tuer pour une simple bouteille d’alcool! Parfois, d’ailleurs, c’est la seule véritable façon de pouvoir se nourrir : tuer. Cela ne lui cause peut-être pas d’état d’âme, mais ce n’est pas toujours une tâche facile.

Alors qu’il marche depuis un bon moment, il repère d’ailleurs une femme avec un sac à dos qui semble bien garnis. Voilà qui est plutôt intéressant. La meilleure des solutions serait tout simplement de le lui dérober et c’est bien ce qu’il a l’intention de faire. Henri commence donc à la suivre discrètement pour s’assurer qu’elle soit bel et bien seule. Ça semble être le cas et elle fini par s’arrêter pour essayer d’entrer dans un bâtiment. C’est le moment où jamais! Le vieil homme s’avance, fusil en main pour la menacer ouvertement.

«File moi ton sac et barre toi.»

Lui ordonne-t-il. Malheureusement elle ne semble pas encline à coopérer. L’une de ses mains se dirige vers sa taille où repose une arme et Henri n’a d’autre choix que de lui tirer dessus. La balle siffle dans un bruit assourdissant et vient se loger dans l’abdomen de l’idiote. Merde! Il se précipite sur elle pour venir lui arracher sans pitié son sac. Évidemment, elle le supplie de ne pas l’abandonner, mais il n’en a rien à faire. Les morts-vivants sont déjà entrain de se ramener et l’homme compte sauver sa peau! Le voilà qui prend ses jambes à son cou, espérant échapper à la horde qui est entrain de se former. Il repère une fenêtre mal barricadée et il s’y précipite. Rassemblant ses dernières forces, il se force un passage avant de pousser un peu maladroitement un meuble devant la fenêtre qui n’est plus sécurisé.

Dans la précipitation il n’a pas remarqué qu’une autre personne était présente dans le bâtiment. C’est peut-être d’ailleurs mieux ainsi, puisque cette autre personne il la connaissait très bien...du moins avant qu’elle ne quitte la maison familiale.

09/11/2021

Comme il l'avait imaginé, le monde a fini par sombrer dans le Chaos le plus profond et l'espèce humain est à présent en voie de disparition... une triste réalité, mais ça devait bien arriver un jour, non ? Ce ne sont pas les guerres à coup de bombe nucléaire qui auront mis fin à l'humanité, mais un virus, une maladie inconnue qui transforme quiconque qui est contaminé en un être assoiffé de chair et de sang. On pourrait se croire dans un film de Romero, en fait c'était ça, des zombies dans toutes les rues et ça devient chacun pour soi... Javik était habitué à ça, à vivre juste pour lui, à devoir se débrouiller. C'est peut-être pour ça qu'il s'en sort pas trop mal. Quoi que sans l'aide de Miria dès le début, il aurait dû se faire bouffer par ces choses. On peut dire qu'il a eu de la chance. Aujourd'hui, il est seul, sans ses amis... Il a bien retrouvé Spoon, mais bon... l'entente n'est pas toujours facile avec lui.

Là, il était sorti pour essayer de trouver quelque chose à manger car leur réserve commençait à s'amenuiser. Et puis, bouffer des pâtes tous les jours ça commençait à bien faire. Il aimerait bien trouver autre chose. Ça fait longtemps qu'il a renoncé à un bon steak, il sait que la viande ce n'est plus possible... sauf peut-être s'il trouve du saucisson. Mais du riz, du quinoa, des sardines, ce genre de truc qui n'est pas périssable, il aimerait en trouver pour que son alimentation actuelle soit plus varié. C'est bête à dire, mais il pourrait tuer pour des légumes ou des fruits alors qu'il n'a jamais raffolé de ça plus que ça. Jav' a toujours été du genre plus carnivore, mais là, il sait que ce qui pourrait être facile à produire, ce sont des légumes.

A l'intérieur d'un immeuble d'habitation, il était bien décidé à visiter les appartements et fouiller les placards, il y aura forcément de quoi manger et si en plus il peut trouver des trucs du genre du chocolat ou des bonbons, il ne dit pas non. Un bruit se fit entendre dehors et ce n'était clairement pas un bruit naturel. Javik sait reconnaitre un coup de feu. Est-ce qu'il y a du monde qui approche ? Des gens qui veulent fuir des zombies ou des survivants qui tentent de se voler ? Ce n'était pas ses oignions et il ne comptait pas du tout aller avoir. Par acquis de conscience, il se planqua et cessa de faire du bruit. Se trouvant au rez de chaussé, il pourrait être une cible si on l'entend.

L'ancien braqueur entend du bruit dans une pièce à côté. Putain, quelqu'un vient d'entrer... Son arme levée devant lui, il s'approche doucement. Quelque chose de lourd semble être poussé, un meuble surement. C'est qu'il n'aime pas ça, ça veut dire que cette personne est poursuivie. Bordel, elle n'aurait pas pu choisir un autre bâtiment ? C'est une chambre, il pousse la porte et découvre un type de dos qui finit de mettre une armoire devant la fenêtre pour la protéger. Derrière, il entend des râles, des zombies... Eh merde, il en a rameuté combien le con ? "T'as pas choisi le bon endroit. Si tu tiens à la vie, jette tes armes au sol !" Pour le moment, ici il ne craint rien et le premier à se faire bouffer ça sera le type vu qu'il est le plus près de la fenêtre. Ce qu'il ignore c'est le choc qu'il aura quand ce vieux va se retourner...

L’adrénaline est à son comble alors que le vieillard fuit la horde qui s’accumule derrière lui. Sa fuite la poussé à se réfugier dans un bâtiment au hasard, poussant un meuble devant la fenêtre par laquelle il c’est faufilé. Il devient de plus en plus difficile de survivre dans ce monde. Les morts-vivants sont de plus en plus nombreux, la nourriture ce fait de plus en plus rare, et les êtres humains ne sont plus digne de confiance. Même Henri à été amené à avoir des gestes d’un égoïste inégalable, et il n’est pas le seul. Certaines rencontre avec d’autre personnes n’ont pas été des plus agréable et il n’a plus confiance en personne.

L’homme n’a même pas le temps de réaliser où il se trouve qu’une voix se fait entendre, lui ordonnant de jeter ses armes. Étrangement cette voix lui semble familière, mais il n’arrive pas à mettre le doigts sur sa provenance. A-t-il vraiment le temps de réfléchir de toute façon? Visiblement ont pointe une arme sur lui et il vaut peut-être mieux qu’il obtempère. Il n’en a clairement pas envie, mais il s’y résigne malgré tout. Il attrape la bandoulière à laquelle est accroché son fusil de chasse et la fait glisser de son épaule; laissant tomber délicatement l’arme au sol.

Levant les mains en l’air, comme pour prouver sa bonne foi, il se retourne lentement. Ses traits sont tirés par la fatigue, ses cheveux blanchi par le temps, et son visage couvert d’une barbe de plusieurs jours. Mais malgré tout cela, Javik...ou plutôt Thomas; n’aura pas trop de mal à reconnaître celui qui l’a mis au monde. La surprise se lit d’ailleurs aussitôt sur le visage ridé du vieil homme, qui a vite fait de reconnaître son fils. Le jeune homme aussi à vieilli, il n’est plus l’enfant qu’il était; mais c’est bel et bien lui.

«Bordel de merde!»

S’exclame-t-il, stupéfait. De toute les villes du pays il avait fallu qu’il se trouve tous les deux dans celle-ci au moment où le monde était partie en couille. Lui, qui avait la certitude de ne jamais revoir sa progéniture, se trouvait face à face avec celle-ci. L’ancien ouvrier avait pour habitude d’être en situation de pouvoir face à Thomas, mais voilà que l’inverse ce produisait. Comment ce dernier allait-il donc réagir?

09/11/2021

Rester seul aurait été une meilleure option. Mais voilà, il fallait que quelqu'un entre dans cette immeuble, justement dans l'appartement qu'il fouillait par la fenêtre qui était à hauteur d'homme. Ceci aurait pu passer si l'individu en question n'avait pas des zombies aux fesses qui avaient pour but d'en faire leur casse croute. N'étant pas bête, il attendit qu'il est fini de camoufler et protéger la fenêtre contre l'envahisseur avant de lui demander de lâcher l'arme qu'il avait dans son dos, un fusil qui pourrait faire pas mal de dégât, mais à courte portée plutôt qu'à longue portée.

L'homme lui obéit et heureusement, sinon, il se serait surement énervé. L'arme fut posée à terre et la personne qui ne devait pas être là se tourna lentement pour lui faire face. Ceci ne le frappa pas tout de suite. C'était une personne d'un certaine âge pas un jeune, déjà, il se sentit moins menacé. C'est idiot de penser ça, mais un vieux à forcément des réflexes moins aiguisé qu'un quarantenaire comme lui. Trois secondes, c'est ce qu'il fallut pour le reconnaitre. Le temps avait fais des ravages sur lui. Des rides qui changeaient la force de son visage, des cheveux ayant disparu sur une bonne partie de son crâne, mais cette horrible expression était toujours la même. Entre mille, il pourrait le reconnaitre et pourtant, de très longues années étaient passé depuis qu'il avait quitté le domicile familiale, plus de vingt ans. Et c'est dans ce chaos infernal qu'il doit retrouver cette figure paternel qui ne l'a jamais aimé et que lui même à toujours détesté. Ce père, toujours alcoolisé qui passait constamment ses nerfs sur lui, quoi que même sans alcool, il le corrigeait. C'était juste un connard, un putain de salaud qui n'aurait jamais dû avoir de gosse, mais qui était bien trop con pour abandonner le gamin ou le faire adopter. Ceci l'aurait tellement arrangé d'avoir été abandonné, ça lui aurait épargné tout un tas de souffrance et de traumatisme. Sa voix quant à elle, elle n'a pas changé, peut-être un peu plus grave ou rauque, mais c'est la même et il pourrait croire l'entendre dire de nouveau "espèce de petit connard" comme s'il avait quinze ans.

Son corps se tétanisa, il ne savait plus quoi dire, ni quoi faire face à ce démon ressurgit du passé. Pourquoi ? Pourquoi n'a t'il pas de chance ? Pourquoi faut-il que ce monstre soit là ? Les yeux écarquillaient par la terreur qu'il ne peut pas cacher. Son père est son Némésis, il l'a toujours été et le sera toujours. Une horde de zombie ne lui fait pas peur, mais il suffit d'Henri Tessier pour que le Thomas enfant refasse surface anéantissant Javik qui se voulait être un homme fort et sans pitié. Lui qui pensait avoir vaincu son passé, il lui revient dans la gueule tel un boomerang qu'il aurait lancé. Impossible de parler, sa gorge ne veut sortir aucun son. Que va t'il se passer ? Déjà il redoute la colère du plus vieux. Sans rien dire il était parti, c'est sûr qu'il doit l'avoir mauvaise et qu'il va lui faire payer...