La voie des hommes ou la voix de la folie [pv Skylar]

Assis ici, le regard un peu perdu, Killian regardait ces icones religieuses qui restaient silencieuses alors que la fin du monde frappait l’humanité. L’irlandais n’a jamais vraiment était tourner vers la foi, du moins pas celle du monothéisme. Il fut toujours attiré par l’ancien, ces mythes qui ont forgés l’histoire et la culture de son peuple. D’ailleurs, cette soudaine vision, ce rêve, cette révélation peu importe, le travaillait encore. Et justement semblait bien rattacher à ce qu’il pensait là.

La cathédrale de Paris restait sourde aux appels de ses fidèles. Les gens priaient, suppliaient les quelques clercs de les éclairés. Mais aucune réponse. Peut-être que si le Dieu chrétien existait, il boudait sa création. Car l’humain l’avait remplacer par une autre déité. Celle de la science. A quoi bon adoré un dieu si l’on pouvait maîtriser la nature selon ses caprices ? Et qu’à fait cette divinité forgé par les hommes ? Elle s’est retournée contre eux. Ce pouvoir leur à échapper et ils ont provoqué leur propre fin.

Peu importe. La science s’était révolté, le Dieu unique indifférent. Mais Killian avait la solution. C’est ainsi qu’il voyait les choses dans son esprit, car l’irlandais se voyait touché par une grâce divine. Les dieux l’ont désigné pour quelque chose de grand. Encore, il ne l’aurait pas cru mais quand il s’était retrouver là, tâché de sang et armé sans savoir pourquoi, il sût que sa mission était vraie. Mais comment l’atteindre ? Ca, le grand Dagda était rester mystérieux, mais c’était pour tester et faire confiance en l’intelligence de cet homme. Killian n’était pas qu’un simple messager, il devait être son guerrier, un artisan à son service.

Songeur, méditant sur ce banc, l’ancien écrivain griffonnait quelques symboles
étranges qu’il avait vu quand il rendit visite à Dagda dans son Sidh. Quels étaient leurs sens ? Il l’ignorait. Ils ressemblaient aux symboles traditionnels irlandais, mais avec des différences comme s’ils venaient d’un autre monde. Aujourd’hui, il a put s’absenter de l’infirmerie. On avait pas vraiment besoin de son aide alors il pouvait s’occuper comme bon lui semblait.

Alors qu’il essayait de reproduire ces hiéroglyphes celtiques, une ombre passa sur son carnet qui le fit revenir dans le monde réel. Levant la tête, O’Connor fut ravit de retrouver un visage familier. En réalité, c’était une de ses rares connaissances dans ce monde qui était mort, et un des rares qu’il appréciait car n’ayant pas encore essayer de le tuer. C’était donc dans un sens son meilleur ami si on peut dire, mais cela ne retira nullement l’affection qu’il avait pour le jeune homme. Killian sourit à son compagnon qui avait fuit le camp Lycée avec lui pour finir ici.

Killian fut bien heureux de retrouver son ami, la seule tête connue et appréciable dans ce temple de l’espoir ou au contraire. L’irlandais fit signe de la tête pour l’autoriser à s’assoir à ses côtés. Cela lui faisait encore bizarre d’entendre son compagnon lui parler. Skylar étant sourd, tous les deux communiquaient par langage écrit ou bien par celui des signes. Mais depuis que l’écrivain lui apprenait la langue de Molière pour l’aider à mieux communiquer avec les survivants dans ce pays, son confrère faisait l’effort de prononcer les mots et O’Connor appliquait avec soin de l’aider et le corriger comme il le pouvait.

Dans le mouvement, l’irlandais referma son carnet, dissimulant les étranges messages occultes à la vu de tous, y compris de son ami. Skylar n’était pas au courant de la conversion de l’irlandais, en réalité personne ne l’était car ce dernier réfléchissait encore à de nombreux points avant de se lancer. Il avait finit par accepter une mission, mais devait réfléchir à comment la préparer. Il se retourna vers Sky afin que ce dernier puisse bien voir ses lèvres et les suivre. Il s’employait pour l’heure à faire des phrases simples pour se faire comprendre malgré son fort accents irlandais.

"Je m'occupe comme je peux." A l’infirmerie on avait pas souvent besoin de lui, surtout qu’il n’avait aucune qualification. Mais il possédait des connaissances et un doigté non négligeable qui le rendait utile par moment. Qui se douterait qu’un jour, ces doigts ne serviront pas qu’à suturer et sauver des vies, mais à accomplir un dessin bien noir.

"Comment vas-tu ?" S’enquit-il de son ami. Quand vous n’êtes pas de la ville, la solitude pouvait peser. Alors imaginer quand vous venez d’un autre pays, loin de la famille et de vos amis. Encore, Killian était un grand solitaire, surtout depuis la mort de sa chère et tendre qui la pousser à se couper du monde. Quant à sa famille, il avait un peu tirer un très dessus. Mais à présent qu’il y pensait, se voir loin de sa terre natale, l’écrivain ressentait une forme de manque, de tristesse. Voila pourquoi Skylar lui était précieux. C’était une des rares personnes à lui avoir tendu la main, et ne l’avoir ni abandonner, ni trahit et encore moins mourir devant ses yeux. Se faire des liens aujourd’hui était le risque de les perdre facilement. Mais, c’est ce qui les rendait plus précieux, et puis Killian faisait tout cela pour justement protégé ceux qu’on aime, enfin d’une certaine manière.

"Et Kirk ?" Demanda t’il aussi en souriant au chien. Ce qui justement rassurer O’Connor que tout ceci ne l’avait pas rendu mauvais, était de voir que le chien ne ressentait aucune raison de se méfier de lui. Au contraire, l’animal semblait apprécié l’irlandais, se laissant caresser, mais exprimant moins de joie qu’avec son maître, normal.

Skylar avait encore des difficultés avec la langue française. Déjà qu’il ne s’agissait pas de sa langue maternelle, doublé d’un handicape qui ne l’avait que rarement encourager à parler, l’exercice devait être éprouvant pour le jeune homme. Mais l’irlandais était quelqu’un de patient et surtout, peu exigent, se montrant magnanime face aux difficultés de son nouvel élève. Lui non plus, quand il devait apprendre une langue, ce n’était pas facile non plus et a mit un peu de temps rien que pour saisir les bases. En tout cas, pour l’y aider, l’ancien écrivain employé le plus souvent possible le français, afin d’encourager son compère et qu’il s’y familiarise le plus, malgré l’accent typique des irlandais qui ne se détachait pas du plus âgé.

Sky et son chien Kirk allèrent bien, tant mieux. C’était plus qu’une demande classique de politesse, Killian se souciait bien de son unique ami. Rien ne laissait présager une telle relation, au départ O’Connor croyait que le fan allait vite se détacher de lui, que chacun prendrait sa route de son côté. Mais la force des choses les a pousser à se côtoyer un peu plus. Bien entendu, ils étaient tous les deux écrivains et étrangers à ce pays. Dans un sens, cela pouvait donner envie de ne pas se perdre de vue. Mais c’était autre chose qu’une amitié du désespoir, Killian avait apprit rapidement à apprécier son jeune compagnon, aimant bien ses qualités, sa compagnie qui fut plus agréable que celle de l’Autre ca c’est sur.

Alors, quand l’Irlandais entendait dire que certains n’appréciaient pas son jeune ami, l’ancien auteur jeta un regard de mépris vers la sortie, sans trop voir de qui, il s’agissait. Des nouveaux venus il en arrivait presque chaque semaine, et trouva stupide de ne pas apprécier d’entrer de jeu quelqu’un, alors que justement l’unité était la solution pour survivre. Celle la et une autre qui germait dans l’esprit tourmenté de l’irlandais.

"Tu penses ? Pourquoi ne t'aileraient-ils pas ? Peut-être qu'ils sont juste fatigué, ou énerver contre la situation." Il essayait tout de même de trouver une explication rassurante, afin d’éviter toute future tension. Car s’il s’avérait vrai que des gens venaient à méprisé Skylar, O’Connor ne serait l’accepter et il ne fallait pas croire qu’il était rester le petit écrivain apeuré et calme évitant de se salir les mains. Tout avait changer en cette étrange nuit dont il avait tut.

"Ils auraient tort de ne pas t’apprécier." Killian voulait quand même rassurer son jeune ami. Pourquoi sinon ne l’aimeraient ils pas ? Il restait un jeune homme abordable et serviable non ? A cause de son handicape ? Se serait trop facile et si cela se confirmait également, l’écrivain aimerait bien leur apprendre les bonnes manières. Se monde courrait vers sa fin, pire que celle des morts revenus des tombes. Les vivants encore debout semblent vouloir aller vers leur totale dégénérescence. En ce moment, Killian se disait que cette mission accordé par Dagda paraissait insurmontable, qu’au moins, il lui faudrait de nombreuses vies pour la mener à bien. Ou alors ne devait il être que la pierre angulaire et que des successeurs devront finaliser son œuvre…

On passa des signes et lectures des lèvres au carnet. Comme ils abordaient un sujet plus sérieux, Skylar devait préférer l’usage de l’écriture afin de mieux s’exprimer, choisir plus judicieusement ses mots. L’irlandais pensa que le jeune homme devait se tromper au sujet des nouveaux arrivants, mal interpréter leur réaction. Avec tout ce qu’ils vivaient en ce moment, les gens étaient plus souvent à cran et ne faisaient donc plus très attention si leur comportement pouvait être mal juger et offenser qui que ce soit. L’écrivain voulait rationnaliser afin de rassurer son jeune compagnon. Mais ce dernier insista, disant bien reconnaitre ce genre d’attitude et qu’on le fuyait face à son handicape. L’irlandais fit une étrange moue. Il réadopta l’anglais pour le coup.

"J’espère qu’ils seront assez intelligent pour se rendre compte, que leur dédain est futile quand la société n’existe plus. Qu’un jour, tu seras mener à leur sauver la vie malgré leur aprioris." Il parlait un petit peu comme s’il professait quelque chose. Comme si les dieux lui ont chuchoter un étrange avenir. Car il semblait convaincu de ce qu’il disait, sans émettre de doutes.

O’Connor lui fit en tout cas comprendre qu’on pouvait l’apprécier et que c’était le cas pour lui. Cela faisait un moment que l’écrivain, ne considérait plus leur relation comme celle d’un fan suivant son idole comme un disciple zélé. Mais plus comme une bonne et plaisante amitié. Car, il était clair que plus jamais Killian ne pourra écrire et sortir de nouveaux romans. Si Skylar s’attachait à lui pour cela, il allait être déçus de ne pas connaitre la suite des aventures de l’inspecteur du surnaturel.

"Ne te préoccupes donc pas d’eux. Tu as bien plus de valeurs que de simples d’esprits et tu as plus important à accomplir." Comme aider à la survie du camp et pourquoi pas, accomplir une destinée extraordinaire. Devra t’il aider l’irlandais dans sa sainte mission ? Ca, O’Connor l’ignorait, mais si Sky devait le rejoindre, il en serait fort ravit. Cependant, comme rien n’est clair pour lui non plus, il préférait taire tout cela. Sinon, il risquait plus de sa faire passer pour un fou non ?

Abandonnant donc son carnet, Skylar s’adressa à nouveau en français. Il proposa à son ami d’aller visiter la cathédrale. La proposition fit sourire le principal intéresser. Cela sonnait qu’il aimerait passer un moment avec son ami, profiter aussi de sa compagnie. Et cela ne lui déplairait pas. Mais avant "LA cathédrale. Féminin." Il le corrigeait mais sympathie et douceur, heureux de voir tout de même les progrès de son jeune protégé. "Ce sera avec plaisir. Let’s go." Tout les deux se levèrent donc du banc inconfortable pour entamer leur petite promenade du lieu de culte. Cette cathédrale était une des plus grandes du pays et la plus connue au monde. Elle était immense, où le moindre chuchotement se transformait en une forte conversation.

"Mais si des gens te causent des ennuis ici, tu n’hésites pas à me prévenir aussi d’accord ?" C’était une curieuse chose sans doute. Sky n’était plus un enfant certes, et si il y avait un conflit dans le camp, il valait mieux prévenir le chef ou un responsable de la sécurité. Mais Skylar était le petit protéger de l’écrivain, et n’oublions pas une chose. L’Autre n’était pas réellement partit en fait.