Le Jardin de Perséphone [Nina Delacourt]

Il fallait un rien pour faire oublier la ville étouffante avec ses bâtiments, ses voitures et sa foule, ca dans un monde normal. Et encore, juste un pas pour ne plus penser à ces rues infestés de dévoreurs de chaires et gens devenus fou. C’était quasiment magique. On sortait de la ville, franchissant une parfaite frontière entre l’urbain et la nature et voila qu’on se croirait dans un tout autre univers, plus paisible, loin des horreurs que vivaient l’humanité.

Descendant d’un camion qui barrait le passage, on entendait d’un coup comme si on franchissait une porte, quelques oiseaux gassouillant ignorant les horreurs de ceux vivant au sol.  La douce brise qui soulevait les branches, se balançant avec grâce imitant la musique de la pluie tombante. Il faisait encore bon aujourd’hui en ce fin mois d’Avril. L’été se terminait doucement, laissant en souvenir des journées douces et des soirées un peu fraiche. Samuel, vêtu d’une chemise écossaise rouge et d’une casquette de baseball, sourit en voyant ces bois si calmes, un sanctuaire de quiétude où l’on en voudrait à tous ceux qui viendrait violer la paix. Et dire qu’avant, c’était un endroit grouillant de vie humaine, à présent on aurait dit que tout le monde avait déserter, abandonnant cette cité verte n’ayant laissé que de rares vestiges de leur présence.

Et dire qu’avant, le Bois de Boulogne avait triste réputation. Meurtres, disparitions et prostitutions, voilà l’image qu’on connaissait de cet endroit. Aujourd’hui, on aurait jamais suspecter pareil endroit ayant servi de scène pour les plus grands vices de l’humanité. La nature semblait avoir regagner son trône, chassant les humains corrompus et leur souillure. Peut-être qu’au final, la pandémie était la vengeance de mère nature. Non, Klein connaissait assez bien la vérité, c’était l’homme qui avait provoquer sa fin.

Laissant donc de côté ce beau spectacle naturelle, il arrangea son arbalète qu'il portait grâce à une sangle sur son épaule puis, se retourna vers le véhicule qui barrait le passage, afin d’y poser le pied comme s’il comptait y remonter, mais en réalité, il voulait aider la personne qui l’accompagnait à descendre en toute sécurité.

"Attends je vais t'aider."

Samuel attrapa la délicate main de la jeune femme et s’assura qu’elle atterrisse en toute sécurité. Le contact le faisait frissonner. Nina… Depuis qu’ils se sont avouer leur sentiment l’un à l’autre et donner, il était devenu complétement fou de la jeune femme. Tout en elle lui plaisait, que ce soit ses yeux, ses lèvres, ses mains, ou bien son esprit et son caractère, tout était agréable et il l’aimait à un point. Le jeune homme était incapable de donner des mots pour décrire ce qu’il ressentait, pourtant il pouvait bien nommer ses sentiments. Ils en avaient fait du chemin ensemble, et voila le beau résultat. Jamais le catalan n’aurait cru tomber amoureux ainsi et encore moins de Nina. Mais, les choses ayant entrainer une autre, ils furent ensemble et ça, le jeune homme ne le changerait pour rien au monde. Et d’ailleurs, c’était pour elle qu’il faisait tout cela, pour ELLE qu’il avait préparer cette journée.

"On est plus très loin." Lui dit-il avec son sourire amoureux. "J’espère que tu vas aimer."

Depuis quelques jours, Samuel avait découvert quelque chose qu’il avait juger intéressant pour la jeune femme. Alors il avait préparer la chose, s’y rendant quand il avait un moment, comme s’il organisait une fête surprise. Tout était prêt, et Samuel ressentait un grand stresse. Il avait peur du faux pas, que quelque chose vienne tout gâcher ou même, que son tendre amour ne trouva aucun intérêt à ce qu’il lui avait réserver, mais il avançait avec la force de la foi.

Le Costco pendant leur absence ne risquait rien. Ils avaient bien avancer dans la protection du fort et de diverses installations servant à leur survie. Les quelques membres pouvaient gérer le temps d’une journée ou deux durant leur absence. Klein évita de trop y penser, de toute manière Robert était la pour veiller au grain. Le plus important était d’emmener Nina là où il le voulait, l’entrainant à sa suite le long d’un cheveux, le pas excité, ou bien nerveux, tellement il ne savait pas comment la jeune femme allait réagir. Ils marchaient donc, accompagnés du chant des oiseaux pour les occuper, leur tenir compagnie durant ces quelques minutes de ballades, avant que Samuel se retourne, ouvrant son sac et sortant une sorte de foulard.

"On y est pratiquement arriver. Pour que la surprise soit totale, je vais te demander de me faire confiance car je vais te bander les yeux." Lui dit-il en dévoilant le bout de tissus qui devait masquer ses yeux durant les quelques mètres qui leur restèrent.